nous sommes partout

nous sommes partout

L’usure ordinaire

…nous sommes partout, même dans le vide
…patience, patience… ça charge

À 17 ans, j’ai déjà grave la haine des flics. Je vais cramer la gendarmerie de mon village.

Je décide de lancer un cocktail Molotov sur le bâtiment. J’ai pas encore le permis voiture, je roule en mobylette, sans plaques d’immatriculation. Un soir, je sens que c’est le moment. Je prépare mon cocktail, sans trembler, dans une bouteille en verre, en mélangeant de l’essence avec un engrais chimique qui traîne dans l’atelier de jardin de mon grand-père. Je laisse bien dépasser la mèche en tissu et j’oublie pas de scotcher le goulot pour éviter les appels d’air. Je glisse la bouteille dans un sac à dos, j’enfile un casque de moto intégral, pas celui que j’utilise d’habitude. J’enfourche ma mobylette et je prends la route. Arrivé à l’entrée de la ville, je m’arrête dans un coin, je glisse la bouteille dans la poche de mon manteau. Il doit être une heure du matin et la ville n’est plus complètement allumée. Tout va très vite. Je me gare devant le poste. J’allume le molotov. Je le lance par-dessus la haie. Je prends à peine le temps de le regarder s’éclater sur les marches, un mètre devant la porte, et paf, j’appuie sur l’accélérateur. La bouteille crame les marches devant la gendarmerie, un mètre devant la porte. C’est carrément loupé. Il n’y a presque pas de dégâts. Personne n’en entend parler. Je ne me fais pas choper. À partir de là, je m’améliore.

Je continue à saboter, à créer de l’usure ordinaire. Je ne cherche pas le truc spectaculaire, plutôt le truc qui abîme le système petit à petit, en permanence, ou alors le truc qui décore. Ça peut aller ensemble : dégrader et décorer. J’ai envie de faire chier les flics, de faire chier l’État. Puis je commence à traîner dans le milieu anarchiste et je rencontre rapidement des gens qui partagent mon goût pour l’usure ordinaire. On commence à faire des tags. Sur les murs, on laisse des messages simples, contre le fascisme, contre le système. C’est trop bien. On s’éclate. C’est aussi un stress, une adrénaline, on fait un peu n’importe quoi, on ne repère pas les zones d’action avant, on ne s’occupe pas de savoir si on est surveilléexs. On ne se fait pas prendre. On continue.

On s’organise mieux. On commence à faire attention. Chaque fois qu’on traîne en ville, on note l’emplacement des caméras de surveillance. Au fil des mois, on constitue le plan de la surveillance urbaine, en notant toutes les caméras sur une carte. On l’imprime et on la distribue à touxtes celleux qui veulent. Avec cette carte dans la poche, tu te sens plus en sécurité, parce que tu sais où est-ce que tu peux taguer, saboter, créer de l’usure. C’est pratique aussi quand tu dois t’enfuir, pour une raison ou pour une autre, ça permet de savoir intuitivement par où passer. Maintenant, si on refaisait le plan, y’aurait des caméras à tous les coins de rue. L’objectif, ce serait plutôt de chercher désespérément une rue sans caméra.

Après, on commence à saboter les horodateurs, les trucs qui servent à payer ta place de parking en ville. C’est assez facile. Il suffit d’enlever la capsule en alu qui ferme les canettes de bière, de l’enrouler dans du papier et de la glisser dans la fente pour les pièces. Les horodateurs se bloquent instantanément. Il y a une sécurité qui s’enclenche et ça devient impossible de payer. Niveau tranquillité, c’est peinard. Quand on fait ça, personne ne se doute qu’on n’est pas juste en train de payer le parking. On prend l’habitude, dès qu’on marche en ville, d’avoir des capsules plein les poches et de bloquer toutes les machines qu’on croise. Grâce à ça, non seulement les gens n’ont plus besoin de payer pour la journée, puisque les horodateurs sont rarement réparés avant le lendemain, mais en plus ça fait un manque à gagner pour les villes. Qui est-ce qu’on taxe avec le parking ? Toujours les mêmes, comme si ça rapportait vraiment des thunes. On devrait pouvoir se garer où on veut, quand on veut. Pour info, on n’a toujours pas réussi à instaurer une taxe de 0,1 % sur les transactions financières internationales, une taxe qui rapporterait plus de 50 milliards par an. Bon, aujourd’hui, il y a des horodateurs qui n’acceptent plus que les cartes bancaires. Tu peux glisser des trucs dans la fente pour la carte bancaire, mais c’est plus compliqué. Pour les trucs qui se paient avec un QR Code, comme les trottinettes électriques, c’est plus simple, tu peux gratter le code pour le rendre illisible ou coller du scotch à moquette dessus.

Ensuite, avec des potes, on commence à s’organiser en équipes pour aller démonter des panneaux publicitaires. On fait des petits groupes de deux ou trois personnes et on marche dans la ville pour les saboter. C’est tout simple. Tu dévisses leur cadre, t’enlèves les affiches, éventuellement tu les remplaces, ou tu tagues des trucs dessus et tu remets tout ça en place. Tu risques pas grand-chose. Il te faut juste une clé triangle. Remplacer tous les panneaux des arrêts de bus, c’est quand même grave cool. Après, les gros panneaux électriques arrivent dans les villes, ceux qui affichent en LED. Pour ceux-là, on ouvre les boîtiers et on arrache les câbles à la main. Sur certains modèles, on n’y arrive pas, alors on prend des pinces, mais on flippe un peu à cause de l’électricité. Quand on arrache les câbles à la main, il faut bien tenir la partie haute et arracher depuis le sucre, c’est moins dangereux.

Un autre truc qu’on fait beaucoup avec ces potes, c’est mettre régulièrement de la superglu dans les serrures. On cible souvent les serrures des grillages de chantier, les portes des banques aussi. Grâce à ça, les gens ne peuvent pas aller bosser le matin, ça emmerde bien la direction. Iels sont obligéexs d’appeler une serrurerie. C’est hyper simple, t’as un tube sur toi, tu glisses l’embout dans la serrure et tu vides le contenu. Sur les cadenas, c’est moins utile, parce que ça se coupe plus facilement. On vise souvent les infrastructures de la ville, parce que les gens qui viennent y bosser, les fonctionnaires, s’en foutent particulièrement. On leur fait gagner une journée, un peu de temps de vie. Dans les portières de voiture, la superglu marche bien aussi, mais maintenant, il y a de plus en plus de voitures qui s’ouvrent automatiquement. Aujourd’hui, si t’as encore une voiture qui s’ouvre seulement avec une serrure, c’est que tu fais probablement pas partie de la classe des gens que j’ai envie de saboter.

Tout ça, bien sûr, c’est de l’usure ordinaire, des actions de faible intensité que tu montes à plusieurs, mais je vais aussi en manif. Je commence à manifester dès que je passe mon permis et que je m’installe en ville. L’avantage des manifs, c’est que t’es protégéex par le nombre. Pour moi, c’est important d’utiliser mon privilège dans les cortèges, de taguer, de foutre le zbeul° au nom des gens qui peuvent pas se le permettre, mais qui le feraient s’iels le pouvaient. Il y a plein de manières efficaces d’agiter une manif : foutre le feu aux poubelles, aux arrêts de bus. En dehors des molotov, un bon plan pour faire partir un feu, c’est d’emporter une petite bouteille en plastique d’essence sous ton k-way1. Tu la verses discrètement dans une poubelle, plutôt une benne qui a l’air pleine de plastique, le plastique ça brûle bien. Mais faut faire gaffe, si tu mets trop d’essence, si t’as des gouttes qui giclent sur ta peau ou sur tes fringues, tu risques de prendre feu aussi. Pour éviter ça, un truc pas mal c’est d’attacher plusieurs blocs d’allume-feu ensemble avec du scotch. Même, si tu rajoutes une mèche à ton bloc d’allume-feu, par exemple un morceau de tissu coincé dans le scotch, tu fabriques un cocktail molotov à retardement. Quand le cortège passe dans un endroit, tu le glisses quelque part et il s’allume plusieurs minutes après, ce qui peut être efficace pour distraire les flics. Si tu fais ça, privilégie une poubelle, comme ça le feu ne sera pas incontrôlable. C’est efficace pour tout ce qui est manifestation antifasciste, écologiste, pour certaines luttes sociales, pour les droits du travail. Le principal intérêt, c’est de désorganiser le dispositif policier, qui ne sait plus où donner de la tête, alors que les émeutièrexs s’en foutent pas mal. Le système doit se dire que là, c’est une poubelle qui crame, mais qu’un jour, ça pourrait être une maison ou une usine. Il faut qu’iels gardent bien ça en tête, qu’iels n’oublient pas qu’à la fin, c’est le peuple qui a raison, c’est le peuple qui décidera. Par contre, il faut pas s’amuser à saboter et à foutre le feu à n’importe quelle manif. Moi je fais très attention à ça. Dans les manifs qui rassemblent des personnes moins privilégiées, comme les manifs antiracistes, ou alors des personnes pour qui c’est déjà dangereux de participer à un cortège légal, les sans-papièrexs par exemple, alors là, il faut surtout pas agiter le cortège ou cramer des trucs, pour pas que ça leur retombe dessus.

En parallèle des manifs, je continue toujours l’usure ordinaire et monte un peu en intensité. Je participe à quelques sabotages de chantiers2. On traîne à droite, à gauche et dès qu’on apprend que des engins vont venir pour raser un bout de forêt ou faire des travaux de construction, on essaie d’aller attaquer dans les jours qui suivent. C’est pas compliqué non plus ; faut bien étudier le terrain et il n’y a pas besoin d’en faire des tonnes. Tu ouvres le réservoir, t’y verses du sable ou du sucre et tu sais que le moteur de la machine est foutu, ça leur fait pas plaisir. Ouvrir le réservoir, c’est rarement très difficile, même s’il y a des réservoirs à clé. Par contre, on fait attention à ne pas forcer les bouchons, pour pas que les entreprises se doutent de quelque chose et hésitent à démarrer les machines. Tu forces le bouchon à la main pour les petites machines, ou avec un pied de biche ou une pince pour les plus grosses. À choisir, mieux vaut le sucre, ça fait du caramel, ça donne un petit côté fête au village, ça sent bon la barbe à papa.

Je commence aussi à déboulonner des pylônes à haute tension. L’idée, c’est de faire peur aux entreprises qui gèrent l’électricité. La nuit, on va aux pieds des pylônes et on dévisse les boulons qui sont au niveau du sol. On en déboulonne deux par pied, parfois un peu plus. Ensuite, on va les poser devant la porte des bureaux des entreprises qui gèrent les réseaux électriques. En voyant les boulons, iels savent bien qu’ils viennent de leurs pylônes à haute tension, mais iels peuvent pas savoir de quelle ligne ni de quel pylône. Par contre, iels comprennent que s’il y a un peu trop de vent, leurs lignes pourraient bien se péter la gueule. Alors iels sont obligéexs d’envoyer des gens inspecter toutes les lignes, pour trouver les boulons manquants. Certes, tu ne fais pas directement tomber les lignes, mais tu les fais bien chier. Par contre, ces boulons-là sont bien vissés, donc il faut choper des énormes clés, des bras de levier.

En Suisse, il faudrait plus pourrir la ville. Multiplier les collages et les peintures urbaines. Plus il y a de sabotages, plus tu coûtes de la thune au système3. Si toutes les personnes motivées allaient faire des rondes de collage ou de tags toutes les deux ou trois semaines, la ville serait transformée. Il y aurait des affiches et des messages partout, ça changerait la donne. On aurait touxtes l’impression de vivre dans une société différente, en pleine effervescence, plus instable et plus créative aussi, moins disciplinée. Une ville transformée en permanence par des actions d’usure, ça inspirerait les gens, ça changerait ton paysage visuel, ça changerait ce à quoi tu penses quand tu prends le métro parce que tu verrais des messages peints tous les cent mètres, des messages qui t’empêcheraient de penser à autre chose. Moi, quand je me lève le matin, je tourne dans la ville, je vais contempler mon travail. C’est la partie la plus cool, regarder le décor urbain qui a changé. Le mieux, c’est de tomber sur d’autres sabotages que des gens ont faits. Ça, ça fait plaisir. On s’inspire mutuellement. C’est beau les villes sales, c’est important de ne jamais obéir, de refuser la vie ordinaire, d’user un peu ce vieux monde qui fait semblant d’être neuf.

Quelques conseils pour mener des actions d’usure ordinaire

  • Toujours agir tard dans la nuit et les jours où la vie nocturne est la plus faible (lundi, mardi, mercredi, dimanche).
  • Voyager léger, en emportant le strict minimum, si possible dans un seul sac à dos.
  • S’il y a besoin de lumière, privilégier la lumière rouge, moins visible de loin. Tu peux peindre ta lampe torche.
  • Porter des gants, y compris pendant la préparation du matériel, pour éviter de laisser des empreintes. Pour la même raison, avant de partir, toujours nettoyer ton matériel avec un chiffon imbibé d’essence. Ne pas jeter de mégots autour du lieu de l’action.
  • Agir en groupe, jamais seul. Pour la plupart des actions, quatre est un bon nombre : deux qui sabotent, deux qui font le guet. Un petit groupe est plus mobile, il peut agir plus vite.
  • Essayer de mener des actions avec les mêmes personnes, pour qu’une confiance s’installe progressivement.
  • Agir sobre, pour réagir avec lucidité à ce qu’il peut se passer.
  • Ne pas voir trop grand. Mieux vaut de petites actions d’usure régulières qu’un gros coup. Les gros coups échouent le plus souvent. C’est beaucoup moins risqué de coller dix affiches en trois nuits, que trente affiches en une nuit.
  • Bien étudier le lieu sur lequel on va agir. Prévoir d’effectuer un repérage pendant la journée.
  • Réfléchir à l’endroit par lequel on va entrer, et à l’endroit par lequel on va sortir. Prévoir ça permet de mieux anticiper les déplacements du groupe, en envoyant une personne préparer la sortie dès le début du sabotage par exemple.
  • Si possible, entrer et sortir de la zone par des accès différents. Si l’on découvre l’entrée du groupe, il pourra toujours s’échapper par une autre sortie prévue.
  • Faire attention aux caméras. Si tu dois te cagouler parce que tu vas agir sous une caméra, prévois bien l’endroit où tu vas enfiler ta cagoule, pour éviter que d’autres caméras ne permettent de remonter jusqu’à toi.
  • Il existe d’autres dispositifs de sécurité à considérer : alarmes antivols, chiens de garde, détecteurs de mouvements à infrarouge. Si tu veux attaquer un site occupé en permanence, il faudra l’observer longtemps pour comprendre quand et où la voie se dégage, selon les routines du personnel de sécurité.
  • Toujours essayer, dès la préparation, d’être le plus rapide possible.
  • Éviter de faire des actions que la police et la justice pourraient facilement lier les unes aux autres. Par exemple, en ne signant pas les tags ou en changeant complètement le style et le contenu de ses affiches ou de ses collages.
  • En variant les types d’action, on minimise aussi la probabilité d’un recoupage d’informations. Si tu te fais choper en train de coller des affiches, difficile de prouver que tu es aussi responsable des serrures sabotées il y a trois semaines.
  • Saboter peut créer de l’euphorie, de l’adrénaline, mais il faut la gérer. Si tu as peur, si tu fatigues, rentre à la maison et fais-toi un thé. Quand il y a de la peur dans le groupe, les mouvements sont moins fluides, on se met plus en danger.
  • Ne pas se mettre de pression, ne pas faire de concours, ne pas y aller si on ne le sent pas, même si c’était prévu.
  • Prendre soin les unexs des autres, ne jamais mettre de pression sur les autres, ne jamais mépriser celleux qui le sentent pas.

Des actions de plus grande ampleur

Préparer

Le repérage est essentiel, ainsi que de ne pas se faire prendre en repérant. Use de ton imagination, déguise-toi, trouve de bonnes excuses pour t’introduire incognito et obtenir des informations.

Pose-toi les bonnes questions : à quelle distance est le commissariat le plus proche ? où sont les entrées, les sorties, les ascenseurs ? où sont les caméras ? combien de personnes travaillent ? quand le lieu est-il fréquenté ?

Chaque personne impliquée doit avoir un rôle précis, quitte à oublier la spontanéité. Même ce qui paraît dérisoire (déplier une banderole, etc.) doit être organisé. On improvise le moins possible. Il est important de connaître l’essentiel des personnes qui participent et de savoir qui doit s’occuper de quoi, pour pouvoir réagir au mieux en cas d’imprévu. Plus l’organisation est horizontale et avec des rôles tournants, plus les personnes se sentent impliquées dans l’action. Il faut toujours prévoir une réunion la veille de l’action avec toutes les personnes impliquées. C’est aussi le moment de répéter les rôles et de faire l’inventaire du matériel.

Le plan de base doit inclure un itinéraire vers la cible sans caméras de surveillance, un point de chute ou un parking, un point d’entrée et de sortie de la cible, l’heure et le jour de l’action, le temps que prendra chaque opération

Communiquer

En présence des flics, il est bon de prévoir des systèmes préétablis de communication et des codes simples. Si certains scénarios sont possibles, il faut se mettre d’accord pour leur donner des noms de code (pour signaler que les flics sont arrivés, que l’une ou l’autre éventualité se produit, etc.).

Sur des actions où les personnes sont dispersées et ne peuvent communiquer directement, il peut être utile de mettre en place un numéro de téléphone portable centralisé que touxtes peuvent appeler, éventuellement un groupe Signal temporaire, avec effacement des messages4. Pour les actions les plus dangereuses, ne pas du tout avoir de téléphone peut être une option. Mieux vaut également se mettre d’accord au préalable sur le mode de décision durant l’action, en accordant aux personnes une confiance et une autorité ou en favorisant la décision collective quand elle est possible, même si sur le coup, elle ne l’est pas toujours.

Se sécuriser

Il faut se fixer un nombre minimal de personnes nécessaires et ne pas agir si ce nombre n’est pas là. La répression va le plus souvent faire peser l’ensemble des charges sur quelques personnes pour faire des exemples. Attention à bien être au courant du type de risques juridiques et des meilleures réponses possibles en cas d’inculpation. Le mieux est de prévoir un topo d’antirépression à communiquer à touxtes les participanxtes. Durant la préparation, bien appliquer les conseils de sécurité numérique habituels.

Durant l’action, il faut se concentrer sur ce que l’on fait, mais garder quand même un œil sur les autres. Il peut être utile de prévoir des heures précises de rassemblement. Si des personnes manquent à l’appel, mieux vaut chercher à comprendre ce qui leur est arrivé, sans se mettre en danger soi-même. Si l’action ne se passe pas comme prévu, il faut suivre le plan de dispersion de secours, si possible en restant en groupe, au moins en binômes.

Documenter

Il est important de documenter ses actions, d’en garder des traces. Les collages par exemple, disparaissent parfois très vite… Attention à ne prendre aucune photo ou vidéo qui pourrait incriminer les personnes présentes. Le mieux est de bien se renseigner sur la traçabilité des appareils photo. Si on veut utiliser un smartphone, appliquer les règles d’hygiène numérique. Dans le cas d’abus policiers ou de violence contre les activistes, filmer5.


  1. Drones [no 1] raconte l’usage d’un feu d’artifice détourné. 

  2. Sur le sabotage, lire aussi Comment bien rater un contrôle technique? [no 54]. 

  3. Piraterie ordinaire [no 38] aborde également la question du sabotage. 

  4. Pour en lire davantage sur les messageries sécurisées, voir Camouflage dans l’infosphère [no 40]. 

  5. Surveiller la surveillance [no 55] explique la pratique du copwatch. 

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